Résumé:
Longtemps marginalisés et présentant un manque de structuration et une
absence d’aménagement, les espaces extérieurs de grands ensembles constituent
aujourd’hui une préoccupation dans les politiques urbaines en Algérie.
Des opérations dites d’ « amélioration urbaine » sont menées durant les
dernières années par les pouvoirs publics pour pallier aux carences constatées.
Ces opérations sont censées proposer des actions globales pour donner une
qualité spatiale aux espaces extérieurs, en vue de les adapter aux besoins des
habitants, pour permettre leur appropriation.
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail qui se veut une tentative de
mise au point de la démarche à travers son analyse et l’examen des résultats
obtenus.
Il s’agit essentiellement de mettre en rapport ces opérations et les
préoccupations actuelles d’environnement et de durabilité.
Le travail est mené à travers une approche théorique des concepts liés à la
durabilité et l’amélioration urbaine, puis l’analyse de deux opérations. L’une a
été menée à Oran, dans la cité des Amandiers, et l’autre à Mostaganem dans la
cité des 308 logements à tigditt.
L’étude a permis de relever qu’en plus des insuffisances dans les études
du fait d’objectifs non précisés, et de procédures de financement inadaptés,
d’autres contraintes n’ont pas permis d’atteindre des résultats acceptables :
L’implication insuffisante des différents acteurs lors du déroulement du projet et
l’absence de structures de gestion et de maintenance restent des éléments
déterminants dans les carences constatées dans les résultats. Les conditions de
mise en œuvre ne sont pas réunies pour assurer la pérennité des aménagements
réalisés.