Résumé:
La nuisibilité des pucerons découle principalement de leur capacité de coloniser de nouvelles plantes hôtes. Ainsi, l’espèce Aphis gossypii qui a été signalée pour la première fois sur poivron en Algérie en serre au début des années 90 vient d’être observée récemment sur piment piquant. Cette plante est habituellement peu attaquée par les insectes à cause de la capsaïcine, substance utilisée comme biopesticide que renferme cette espèce végétale. A travers de cette étude nous nous sommes intéressés à l’influence de la plante hôte sur le potentiel biotique d’A. gossypii et de son parasitoïde spontanée Trioxys angelicae. Dans un premier temps nous avons étudié l’effet de la capsaïcine sur les paramètres biotiques du puceron et du parasitoïde élevés sur piment et poivron. Les résultats obtenus montrent qu’A. gossypii se développe d’une façon similaire sur les deux cultures et que la durée de développement, la fécondité et la longévité ne semblent pas être affectées par cette substance. De même, la durée de développement et le nombre de femelles (sex ratio) de T. angelicae ne dépendent que de la température. Dans un second temps nous avons analysé l’effet de la plante hôte sur l’efficacité parasitaire de T. angelicae élevé sur A. gossypii. La comparaison des valeurs du taux de momification, du taux d’émergence et de la sex ratio obtenues sur deux Cucurbitacées (concombre et melon) et deux Solanacées (piment et poivron) montre quelques différences mais l’analyse statistique ne permet pas de les confirmer.
