Résumé:
Cette recherche s’est proposée d’analyse les romans de Malika Mokeddem à partir d’un angle bien déterminé ; celui de la nature en tant que composante textuelle récurrente. Nous nous sommes interrogée sur le choix de l’auteure d’évincer les espaces clos, intimes qu’on rencontre habituellement dans toutes les écritures féminines et de leur privilégier des dehors naturels ouverts et illimités, représentés essentiellement par le désert et la mer avec tous ce qu’ils englobent comme animal, végétal et minéral. Après une analyse détaillée visant à comprendre l’instrumentalisation poétique de tous les éléments formant l’univers naturel des fictions de l’écrivaine, dans un corpus formé de dix romans publiés entre 1991 et 2011, nous sommes parvenue à des résultats confirmant notre idée de départ. Selon cette dernière, le choix esthétique de la romancière s’interprète comme un acte de libération de la parole artistique, pour que celle-ci cesse d’être une voix recluse qui tente de se faire entendre derrière les barreaux de ce que nous avons appelé « le harem de l’écriture féminine
