Evaluation et valorisation de la biomasse algale de l’ouest Algérien

Abstract

L’étude issus de l’investigation de onze stations in situ et au laboratoire, nous a permis de recenser 162 espèces de macroalgues aquatiques, réparties sur les trois groupes : 77 espèces de Rhodophyceae, 48 espèces Pheophyceae et 37 espèces Chlorophyceae. Sur les 162 espèces d’algues recensées, six sont réputées invasives en Méditerranée qui sont : Acrothamnion preissii, Asparagopsis armata, Asparagopsi taxiformis, Caulerpa racemosa var. cylindracea, Codium fragile, Codium tomentosum. Le rapport R/P global obtenu est de 2,19 pour la zone d’étude, ce qui est légèrement inférieure à la moyenne nationale, évaluée à 3 (Seridi, 2003). La diversité estimée grâce à l’indice de Shannon-Weaver (H’) sur les sites d’Abelmalek Ramdane, Petit Port, Bahara et El-Geulta a montré que ces sites présentent un environnement de bonne qualité. En revanche les stations saint-michel, Mers El-hadjadj, Stidia, Ouréah, Sablette, Salamandre et El-marsa représentent une diversité moins riche puisqu’ils sont lourdement touchées par les rejets directs industriels, domestiques et urbains, des eaux sans traitement, générant ainsi une pollution croissante. L’analyse factorielle des correspondances nous a permis de classer les deux sites sites (Bahara et abdelmalek ramdan) comme site diversifié et d’une composition floristique représentative des eaux propres, par contre les sites Saint-Michel, Stidia, Salamandre, Sablette et El-Marsa comme site fortement perturbé par une pollution d’origine anthropique. Cette étude a visé aussi la valorisation de la biomasse algale de l’ouest Algérien qui a montré que l’extrait brut d’eau méthanol de l’algue rouge S. coronopifolius est obtenu avec un rendement de 3,4%, il constitue une source précieuse de divers composés phénoliques dont la teneur en flavonoïdes enregistrée est de 10172 μg EQ/mg d’extrait et la teneur en Polyphénols enregistrée est de 7066 μg. EA/mg d’extrait. Concernant l'activité antioxydante, le pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH enregistrée dans cette étude (IC50) est de 266.9 μg /ml. A propos de l’activité antimicrobienne de l’extrait brut de l’algue S. coronopifolius, on a constaté un effet inhibiteur contre les 5 microorganismes testés de cette étude : B. cereus, S. aureus, K. pneumoniae, E. coli et une levure C. albicans. Cet effet antimicrobien évalué par une zone d’inhibition par contre aucun effet sur P. aeruginosa. Nous pouvons donc conclure que l'extrait a une activité antimicrobienne intéressante