Résumé:
Le travail expérimental a porté sur l’étude de l’effet inhibiteur des extraits phénoliques de
Salvadora persica sur la croissance de certains germes responsables de la carie dentaire.
Les extraits sont préparés selon la méthode décrite par Macheïx, (1990) a partir des taux
respectifs (0, 2.5, 5, 7.5, 10, 12.5, 15 et 17.5 g/100ml) de racine, tige et écorce de Miswak
récolté dans la région d’Arak à Tamanrasset au Sud d’Algérie. Après broyage d’une prise du
végétal (de tige, de racine et/ou d’écorce) en présence d’une solution d’éthanol à 80% (03 fois
/10ml), le mélange est laissé durant 30 secondes à 4°C, puis filtré sur papier filtre Watman
N°4. L’éthanol de la solution hydro alcoolique du filtrat est évaporé sous vide et la solution
obtenue est complétée à 9ml par de l’eau distillée et mise enfin dans un tube en verre entouré
d’un papier cellophane pour empêcher l’oxydation des phénols. Le taux de phénols de chaque
solution d’extraction est déterminé par un dosage spectrophotométrie à 730 nm par l’emploi du
Folin ciocalteu en se référant à une courbe d’étalonnage réalisée avec différentes
concentrations d’acide gallique.
Les teneurs en produits phénoliques notées dans la tige (411.91 mg d’acide gallique /100 g
MS) sont relativement plus élevées que ceux de l’écorce (207.12 mg d’acide gallique /100 g
MS) et de la racine (195.23 mg d’acide gallique /100 g MS) de Salvadora persica.
Apparemment, certains acides chlorogéniques, le catéchine et l’épicatéchine comptent parmi
les principaux composés phénoliques retrouvés dans la racine et la tige ; alors que l’écorce
semble plutôt riche en caféine, trigonelline et théobromine (Alcaloïdes). La croissance de
l’espèce Streptococcus mutans qui est considérée comme étant le germe le plus cariogène n’a
pas été affecté par les solutions phénoliques d’extractions de Salvadora persica.
En revanche, les autres germes appartenant au genre Streptocoques à savoir Streptococcus
mitis, ainsi que Streptocoques fécaux, du genre Staphylococcus dont Staphylococcus aureus et
Staphylococcus épidermidis et les Lactobacilus casei ont été totalement inhibés avec les
extraits préparés notamment à partir de 5g/100ml de racine, de tige et/ou d’écorce et
renfermant des taux de produits phénoliques de (8.67, 18.83 et 09.67mg d’acide
gallique/100ml), respectivement.