Résumé:
Les nouveaux bacheliers arrivants à l'université et qui pendant tout leur cursus scolaire ont été soumis à un enseignement scientifique arabisé puis en français dans l’enseignement supérieur dans toutes les filières économiques rencontrent souvent des difficultés à se familiariser avec les termes spécifiques à leurs spécialités. L’entrée à l’université marque pour l’étudiant algérien, une rupture brûlante avec la formation antérieure. Par conséquent, il doit s’adapter à un nouvel enseignement/apprentissage sans qu’il y soit réellement préparé aux changements institutionnels, méthodologiques et de statuts de langues. En effet, le français passe du statut d’une langue étrangère enseignée à celui de langue véhiculaire du savoir universitaire. La langue française est présente dans différents secteurs importants de la société, dans l’enseignement, du primaire à l’université, l’administration publique et privée et elle comprend donc un statut de fait privilégié en Algérie. Après l’inclusion de la langue arabe par l’Etat, l’enseignement des disciplines scientifiques dans l’enseignement public primaire et secondaire commença à être dispensé en arabe, alors qu’à l’université l’apprentissage des filières économiques continue à se faire en langue française.