Résumé:
La présente étude se propose d’interroger la pratique du graffiti dans la ville de Mostaganem. La ville est une entité sociale qui regroupe un nombre de populations dans un espace commun. La ville tire son origine du mot latin « villa », qui désigne une ferme ou un domaine rural, c’est-à-dire le contraire de la ville (Calvet, 2005). L’espace urbain est un berceau d’échange culturel et social traversé par des dynamiques pluridimensionnelles. Depuis toujours, l’homme s’exprimait, parlait, communiquait … la communication est née d’un besoin vital d’échanger avec autrui, elle possède des caractéristiques qui dépassent la simple transmission d’information.
Cette communication sociale se révèle à travers divers procédés langagiers, la pratique du graffiti en est un. Cette pratique a commencé à m’interpeller lors d’un séjour dans la ville d’Alger en 2016. Après un travail théorique basé sur plusieurs lectures vulgarisées, je réalise par la suite que les graffiti ont de tout temps accompagné le genre humain de l’antiquité à nos jours (Ouaras, 2015). Le terme graffiti est un substantif italien graffiti (graffito au pluriel). L’étymologie du mot vient du latin graphium qui tire son origine du grec graphein (γράφειν). Le mot graffiti est utilisé pour désigner le singulier et le pluriel sauf que l’emploi du s au pluriel « graffiti » est admis dans l’usage de la langue.