Résumé:
Les villes algériennes génèrent des quantités importantes de déchets, cette production
connaît une progression substantielle, due à une croissance démographique et une
urbanisation importante. Des phénomènes complexes ont lieu à partir des interactions entre
les composants des déchets et les eaux pénétrantes. Dans ce cas, des réactions physicochimiques et biologiques ont lieu, impliquant la décomposition de la matière organique.
Les conséquences directes de ces transformations sont la formation de lixiviats, qui doivent
être traité.
Le but de ce travail est de proposer un procédé approprié pour le traitement d'un
jeune lixiviat provenant de déchets solides municipaux. Des procédés ont été appliqués tels
que : le procédé de Fenton, le procédé de coagulation, couplage coagulation-Fenton et
l'adsorption sur charbon actif en poudre (CAP). L'étude concerne des lixiviats synthétisés à
partir de trois types de déchets collectés dans des décharges sanitaires (SL): le lixiviat de la
fraction putrescible (Lp), du papier-carton (Lpc), de la sciure de bois (Ls) et le lixiviat réel de
la décharge (Lsl). Les conditions de fonctionnement optimales ont été déterminées pour les
trois processus: Fenton: [H2O2] = 6,8 g L-1 et [Fe2 +] = 2,8 g L-1, coagulation: [Fe3 +] = 0,3 g L-
1 et adsorption: [CAP] = 60 g L-1. Les trois processus ont donné des taux de dégradation
exprimés par la demande chimique en oxygène allant de 50% à 85% pour Lp, 87% à 97%
pour Lpc et 61% à 87% pour Ls. Alors que pour Lsl, il était de 45%, 56% et 80% pour le
Fenton, coagulation-Fenton et les processus d'adsorption, respectivement. Une étude de
modélisation a été menée pour calculer la demande chimique en oxygène du lixiviat produit
pendant 25 ans pour différentes épaisseurs de déchets. Cette valeur prédite est utilisée pour
conseiller le traitement de processus à appliquer et évaluer les impacts environnementaux à
long terme