Résumé:
La recherche s’inscrit dans l’univers du domicile en essayant de saisir les formes d’interaction entre les dispositifs spatiaux et les pratiques sociales qui s’y déroulent. Dans ce cadre, l’espace habité est appréhendé comme un catalyseur favorisant la liaison fonctionnelle entre les différentes activités quotidiennes qui s’y déploient. De même, la configuration de la maison résulte de la mise en place de situations scéniques diverses traduisant le choix par l’habitant de solutions adaptées en rapport avec son mode de vie. En effet, les aménagements opérés constituent, de fait, des négociations engagées par l’acteur en vue d’optimiser la relation entre commodités spatiales et convenances socioculturelles.
Ainsi, de manière générale, l’objectif visé est de découvrir les stratégies d’aménagement engagées dans les expressions formelles constituant la maison individuelle oranaise. A ce titre, l’observation pertinente pourra être menée, à chaque fois, à partir de situations symptomatiques archétypales déterminées révélatrices d’un « comportement social » cristallisé. Ne recherchant ni modélisation ni construction d’une typologie de la maison individuelle, la démarche adoptée tente de comprendre les formes de métissage ou d’hybridation intégrant deux modèles d’origines différentes : l’occidental et le traditionnel. Cette compréhension apportera un éclairage au cours de la conception du projet par l’architecte.
Dans ce sens, il s’agit d’élargir la perspective pour tenter d’appréhender la signification des représentations spatiales des habitants à travers les aménagements intérieurs qu’ils réalisent, les désirs et aspirations qu’ils énoncent. Investissant ainsi l’ordre des pratiques et celui des représentations, la recherche se fixe pour objectif d’inférer l’existence d’un modèle de maison individuelle spécifique au groupe de familles / habitations enquêtées à travers l’étude approfondie des modes d’habiter considérés.