Résumé:
De nos jours, la problématique de la sédimentation des bassins, des estuaires, des ports, des
barrages et autres ouvrages sensibles, intéresse de nombreux chercheurs. Diverses opérations
de prise en charge des conséquences du dépôt des matières solides au gré des courants sont
proposées, mais le problème est loin d’être résolu.
Notre contribution à travers cette recherche doctorale, consiste à étudier la problématique
post-dragage des sédiments en provenance d’un barrage et d’un port, et pour des raisons de
proximité nous avons opté pour le port d’Oran et le barrage de Bouhanifia. En effet ces deux
infrastructures sont draguées régulièrement : le barrage pour récupérer des volumes de
stockage de l’eau pour la région de Mascara qui est à vocation agricole et le port d’Oran qui
est le premier port de la rive sud de la méditerranée, à partir de Gibraltar, construit en eaux
profondes pouvant accueillir des gros cargos. Nous remarquerons que les opérations de
dragage sont d’autant plus coûteuses que nécessaires pour la survie de ces ouvrages
stratégiques pour notre pays.
Par ailleurs, les conséquences du dragage qui se résument en : « devenir des matériaux
dragués », par manque de savoir-faire, ont eu des retombées négatives sur l’environnement et
de nouvelles contraintes ont vu le jour. Ainsi la voie de ne plus considérer ces matériaux
comme déchets et plutôt les considérer comme matières premières, a été mise en évidence :
La valorisation des sédiments issus des dragages contribue surement à la résolution des
problèmes posés.
Notre objectif a été d’abord de valoriser la vase issue du dragage du port d’Oran et du
barrage de Bouhanifia comme matériau de base dans la fabrication de brique cuite. L’étude
de la vase marine a révélé son inadaptation à être utilisée dans la confection de la brique cuite
compte tenude son aspect non argileux et de la présence d’un taux élevé de contaminants qui
a tendance à fragiliser sa morphologie.
Expérimentalement, nous avons montré que la vase issue du barrage de Bouhanifia répond
aux normes de confection des briques rouges avec en outre, un caractère non polluant.
L’utilisation de ce matériau dans la fabrication de la brique cuite présente une rentabilité
économique et environnementale certaine. L’analyse thermique différentielle ATD/ATG et
l’analyse par rayons X (DRX) ont facilité l’optimisation de la température de cuisson à 850°C
ce qui tend à économiser une certaine énergie de cuisson en comparaison avec le procédév
procédé classique. Des essais de durabilité conçus pour la brique cuite à base
de sédiments ont donné des résultats satisfaisants.
Par ailleurs vu que les essais dans notre cas, sont nombreux et fastidieux, nous
avons opté pour une méthode d’approche de l’échantillonnage à l’aide d’un
modèle informatique basé sur l’optimisation et permet de résoudre et optimiser
les caractérisations pour retenir l’échantillon le mieux adapté (chimiquement)
en utilisant un algorithme génétique