Résumé:
L’étude se tiendra principalement sur une recherche multidirectionnelle portée sur la région de « –Lqal‘a des Béni Rachad » où il sera question de la traiter par une démarche dialectique entre le temporel et le
spatial. Un travail dans un tel environnement qui est constitué de temps et de lieu nécessite une pensée
conversationnelle entre le matériel et l’immatériel. On se trouve dans une réflexion écosystémique, donnant
une nouvelle naissance à ce lieu en liant l’immatériel et le matériel sous plusieurs dimensions dans une
problématique d’architecte.
Le choix porte sur « –l-qal‘a des Béni Rached » n’est pas anodin ni indécelable, il cherche à contribuer
à une meilleure exploitation des potentialités naturelles locales, ce qui peut servir à diversifier les ressources
économiques locales.
Ce travail propose des nouvelles manières de penser le tourisme en Algérie, des nouveaux champs de
réflexion pour promouvoir le développement touristique local, le tourisme éco-spirituel qui résulte d’une
combinaison entre le tourisme spirituel, le tourisme culturel, le tourisme communautaire et le tourisme
écosystémique.
-L-qal‘a en dehors de ses potentialités tangibles : naturelles et environnementales, c’est le côté immatériel
et caché qui constitue le génie de cet endroit et le rend un lieu plus qu’un espace. Cette recherche souhaite
trouver des stratégies et des outils de réflexion pour révéler et spatialiser le côté intangible et latent de ce lieu,
ainsi nous aspirons porter cet endroit à la lumière en éclairant son histoire au public et en mettant en valeur son
génie.
De façon spécifique, il s’agit de sauvegarder la mémoire collective et assurer sa transmission qui réside
seulement dans l’oral. Elle risque d’être oubliée où d’être altérée.
A travers ce travail de recherche, on propose un autre mode de communication conversationnel entre le
matériel et l’immatériel, qui dépasse l’oralité, ce qui va permettre d’assurer passation et la sauvegarde de la
mémoire collective.
Ce lieu présente le support d’une commémoration d’un évènement hiérophanique : « 7 M’dabah
(immolés) de « Sîd Ahmed Ben Youcef », nous construisons la mémoire de ce lieu à partir de cet évènement.
Bâtir un mémorial revient à tenter de construire du sens à partir d'un fait tragique qui dépasse l'entendement.
Le mémorial utilise la scénographie pour mettre en valeur les vestiges d’une histoire à commémorer. La
mémoire devient alors un objet architectural que l’on pratique que l’on contemple, qui donne dans la plupart
du temps un intérêt nouveau et certain au site que le mémorial occupe.