Résumé:
La connaissance de la composition taxinomique des communautés phytoplanctoniques est
nécessaire pour le suivi de la productivité d’un milieu. Aussi, c’est à travers la compréhension
des mécanismes, qui favorisent les successions au sein des populations de phytoplancton que
l’on peut estimer les capacités productives des milieux étudiés. Le but principal de cette étude
est de faire une évaluation quantitative et qualitative, afin d’explorer la diversité de la
communauté phytoplanctonique et les différences qui existent entre la mer d’Alboran et le
bassin algérien, ce qui nous permettra de statuer sur l’état général de l’écosystème
phytoplanctonique de la côte algérienne.
Ainsi, nous avons fait une évaluation des facteurs environnementaux qui agissent sur la
structure et la dynamique des communautés phytoplanctoniques au niveau des sites d’étude.
Nous avons enregistré une température et une salinité moyenne saisonnière sur les côtes
algériennes d’environ 15,76 ± 0,60°C et 36,48 ± 0,3, nous n’avons pas noté de différences
significatives entre la mer d’Alboran et le bassin algérien.
Nous avons enregistré des concentrations moyennes en sels nutritifs suivantes à savoir : les
nitrates de 0,273± 0.130 µmol/l ; les nitrites de 0,085 ± 0,065 µmol/l ; le phosphore, de 0,286
± 0,395 µmol/l et les silicates de 0,375 ± 0,366 µmol/l, au niveau du bassin algérien et de la
mer d’Alboran. Nous remarquons un gradient décroissant de l’Ouest vers l’Est.
Nous avons aussi procéder à l’identification et la détermination des espèces de phytoplancton,
permettant de décrire la diversité des populations au sein de la communauté, 361 espèces,
rassemblant plusieurs genres, ont été identifiées. Les Dinoflagellés sont les plus représentées
avec 60,11 % d’espèces, les diatomées représentent 38,50% et les autres espèces ne
représentent que 1,39%.
Nous avons remarqué une tendance à l’augmentation d’Ouest vers l’Est de l’indice diatomée.
Nous avons déterminé aussi, la composition spécifique et la dynamique de production aussi
bien d’un point de vue densité cellulaire que production primaire (chlorophylle a), nos
résultats ont été dans la plupart des cas conformes aux travaux déjà réalisés dans le bassin
occidental de la méditerranée et le bassin algérien.
Enfin, notre travail apporte une contribution complémentaire par rapport aux travaux
antérieurs, réalisés dans la région, par l’étendue de la zone d’étude concernée, qui est plus
importante englobant les zones estuariennes, baies, zones calmes et mer ouverte.