Résumé:
Beaucoup de travaux ont montré que les smectites, en particulier sous l’effet de la dessiccation, pourraient être l'une des causes de la rétrogradation du potassium (K) dans le sol. La plupart de ces travaux se sont focalisés sur la fixation du K dans des montmorillonites, à déficit de charge octaédrique. Or, les smectites possèdent le plus souvent à la fois des déficits de charges tétraédriques et octaédriques. Ceci, nous a conduit à étudier l’évolution de la quantité de K échangeable d’une béidellite potassique, à déficit de charge mixte, sous l’effet de cycles d’humectations et de dessiccations (HD).
Les différentes analyses physico-chimiques (rayons-X, spectroscopie infrarouge, analyse thermique et composition chimique) ont permis de confirmer que la fraction fine de l’argile brute étudiée est une béidellite mixte où 71 % de la charge provient de substitutions tétraédriques. L’étude de la variation de la quantité de potassium échangeable de la béidellite potassique en fonction du nombre de cycles HD révèle que la quantité du K fixée est liée au nombre de cycles HD et aux charges négatives résultant de la substitution dans les feuillets octaédriques.
