Résumé:
On a exposé trois espèces de menthe (poivrée, verte et basilic) à trois genres de stress (la chaleur, le froid et l’obscurité). Ceci s’est traduit par une surproduction de flavonoïdes. On a étudié la réponse génétique et biochimique de ces plantes. A ce propos, on a utilisé des bases de données servant à rubriquer les différentes séquences nucléiques. A partir du motif (AAA(C) Xn (A/C/G)CGCG(C/G/T) n ≤ 18) (consensus Taleb –Fromm), on a cherché à l’identifier dans les régions promotrices des gènes responsables de la biosynthèse des flavonoïdes, pour prédire que ces gènes sont vraiment sous l’influence des stress environnementaux.
Dans la région promotrice de deux gènes codant pour la chalcone synthase (Da1-12 et Oy-0), on a localisé le motif cherché avec une similitude de 100%. De même, ce motif a été localisé dans le promoteur du gène F3’5’H (codant pour la flavonoid 3’, 5’-hydroxylase) et dans le promoteur du gène F3.0Gt (codant pour la flavonol 3,0 glucosyl transferase). Toutes ces enzymes (En particulier, la chalcone synthase) jouent un rôle fondamental dans la biosynthése des flavonoïdes.
Le test microbiologique a révélé que les extraits des menthes stressées par la chaleur d’une façon générale ont un effet surprenant par rapport aux autres extraits vis-à-vis de deux bactéries : E.coli (Escherichia coli ) et S.aureus (Staphylococcus aureus)). Par exemple sur l’antibiogramme, l’extrait de la menthe basilic stressée par la chaleur a montré un pouvoir important avec un diamètre de 18mm envers S.aureus et de 12mm contre E.coli. De même pour les menthes stressées par le froid. Leurs extraits ont présenté une bonne activité antibactérienne par rapport à l’état normal, ce qui veut dire que le pouvoir antibactérien a augmenté au fur à mesure que les plantes subissent des stimuli.
Nous avons conclu que lors d’un stress, il y aura une réponse génétique qui se traduit en réponse biochimique par la biosynthèse des flavonoïdes et probablement des principaux éléments pharmacologiquement actives.
