Résumé:
Les champignons filamenteux phytopathogènes sont responsables de la détérioration de divers produits alimentaires, tels que les fruits ou les légumes, entraînant des pertes économiques importantes. Ils sont également capables de produire plusieurs mycotoxines dans les plantes et les fruits infectés, ce qui représente un risque sérieux pour la santé humaine et animale. Les bactéries lactiques (BL) sont considérées comme des antagonistes naturels de ces microorganismes dangereux, grâce à la production d'un grand nombre de composés aux propriétés antifongiques.
Dans la présente étude, 45 souches de BL isolées à partir de lait cru de chèvre, vache et de chamelle de diverses régions d'Algérie, ont subi une identification phénotypique et génotypique. Ellesont été testées pour leur activité antifongique contre cinq souches de l'espèce fongique phytopathogène, toxigène et détériorante Alternaria alternata, isolées des tiges, de feuilles, de racines et de fruits de tomates et de carottes, par les méthodes de confrontation. Nous avons pusélectionner 16 souches bactériennes ayant un fort caractère antifongique,en utilisant la technique d’antagonisme, et par la méthode des puits de cinq souches de BL contre 4 souches d’Alternaria alternata.Une étude de la nature biochimique des métabolites a montré que ces métabolites sont stables à la température, et gardent la nature des metabolites avec le traitement par des enzymesprotéolytiques tels que la Pepsine, Lysozyme et la Trypsine, ainsi leur activité augmente avec l’augmentation du pH du milieu de culture. Aucune perte d’activité antifongique des cinq souches sélectionnées n’a été observée après traitement des métabolites par chauffage à 4°C, 30°C, 45°C et 90°C.
L'analyse de réaction en chaîne de polymérase d'espacement transcrit interne (ITS-PCR) et le séquençage de l'ADNr 16S ont été utilisés pour caractériser et identifier les isolats de BL qui ont montré divers niveaux d'inhibition de la croissance fongique. Deux souches de BL, identifiées comme Enterococcus lactis et E. faecium, avaient la plus forte activité antifongique, suggérant une application potentielle dans la technologie alimentaire en tant que bio-conservateurs contre les champignons phytopathogènes et altérant les aliments.