Résumé:
Caulerpa cylindracea Sonder 1845, est qualifiée d’espèce exotique envahissante d’origine australienne, entrainant un dysfonctionnement des écosystèmes marins, où nous l’avons ciblée et suivi pour découvrir la rapidité de son expansion, par le signalement de sa présence, visitant seize sites de la côte ouest algérienne. La prospection a été réalisée sur cinq wilaya qui sont ; Tlemcen, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem et Chlef, où elle a été répertoriée dans huit stations ; des linéaires côtiers d’Oran et de Mostaganem, et dans une seule station de la wilaya d’Aïn Témouchent. Des relevés phytosociologiques ont été établis, et ont permi de voir la fréquence de chaque taxon identifié, mentionnant un degré élevé de perturbation dans l’apparition des macrophytes benthiques vis-à-vis de la dominance de l’espèce invasive (espèce fréquente, cas de Salamandre). Le calcul de l’indice de Shannon et d’équitabilité identifient l’état écologique des sites, varie du moyen (H’ autours de 3,29 pour les sites peu et non envahies par la caulerpe) à médiocre (H’=1,74 pour Salamandre), avec une faible biodiversité macrophytique (0,4≤ E ≤0,64). Le calcul de l’indice Caulerpa racemosa (ICar), sur substrats sableux à rocheux avec algues, ne semble pas être un facteur limitant pour la propagation de l’espèce invasive. Les analyses précédentes ont été validées statistiquement selon ; Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) ; Classification Hiérarchique Ascendante (CHA) ; Analyse en composantes principales (ACP). Des analyses biométriques, portant sur la longueur des stolons (≤ 17,9 cm), longueurs des frondes (≤ 5,63 cm), et distance entre les frondes (≤ 2,76 cm) de C.cylindracea indiquent que sa croissance et son développement, sont à leur maximum en saison printanière, tandis que le contraire est observé en saison hivernale. Des analyses physiologiques et biochimiques tel que l’estimation de la teneur en eau, des pigments chlorophylliens et caroténoïdes, affichent des valeurs importantes, couplée à une analyse des éléments minéraux essentiels enregistrant le gradient ; Na>Mg>Ca>K. De plus, la détection des niveaux de concentration en éléments traces métalliques (ETM) suivent l’ordre suivant ; Ni>Cu>Cd>Zn>Fe>Cr>Pb. Ainsi qu’une étude de la variance ANOVA des paramètres présentés. Par ailleurs, et pour corroborer les observations morphologiques du taxon invasif, une étude moléculaire a été réalisée, à l’aide du gène tufA, en vue de déterminer son origine exacte, en traçant l’arbre phylogénétique, qui suggère des ancêtres d’Australie, et une ressemblance nette avec l’espèce signalée en Italie.