Résumé:
La thèse porte sur une étude de l’énonciation ironique dans le roman d’expression française.
Il s’agit d’un travail comparatif qui consiste à rapprocher les trois textes du corpus par
rapport à l’usage romanesque de l’ironie. Nous étudions l’ironie dans des romans de
l’époque contemporaine, le premier est un roman de son auteur Jean Echenoz intitulé Je
m’en vais, le deuxième de l’auteur égyptien Albert Cossery intitulé Les couleurs de
l’infamie et le troisième roman, Une paix à Vivre, de Rachid Mimouni.
Le corpus a été choisi à partir d’une volonté d’enrichir le champ d’analyse en l’étalant vers
trois différentes aires socio-culturelles pour varier le cadre du travail comparatif. Cette thèse
s’appuie donc, d’un point de vue méthodologique, sur une démarche comparative basée
essentiellement sur l’analyse du corpus.
Nous avons organisé notre thèse en trois parties, chacune de ces parties se compose de deux
chapitres.
Dans une première partie, la thèse se concentre sur les différentes définitions données à
l’ironie et à son évolution à travers l’histoire littéraire mais parfois en rapport avec d’autres
domaines comme la philosophie. Cette partie vise à expliquer brièvement les différents
usages et fonctions de l’ironie dans le texte littéraire.
L’ironie est expliquée dans la première partie par rapport à différentes notions telles que
l’énonciation, la dénonciation, le comique et nous essayerons de l’élucider au sein du
fonctionnement narratif en l’étudiant chez le narrateur et les personnages. Cette partie de la
thèse est plus ou moins théorique car nous nous référons à plusieurs théoriciens de l’ironie
littéraire, cela s’avère important parce que cette première partie est l’initiation d’une analyse
personnelle et pratique de l’ironie dans les trois textes composant notre corpus.
Dans un second temps, la thèse fait porter l’analyse sur l’usage romanesque de l’ironie et sur
sa présence dans le corpus. Il s’agit, dans cette partie, d’un exercice de comparaison
littéraire basé uniquement sur une étude pratique des textes du corpus. La spontanéité de
l’analyse caractérise parfois l’étude de l’énonciation ironique dans cette partie. Autrement
dit, l’analyse nous oriente vers d’autres points à étudier dans chacun des trois romans.
Cette partie est basée beaucoup plus sur une démarche thématique liée à l’usage particulier
de l’ironie dans chaque texte. Nous étudions l’ironie par rapport à la satire chez Cossery,
nous analysons son coté comique pour le comparer au drame et à l’absurde chez Echenoz et
à la révolte de Rachid Mimouni.
C’est le roman contemporain qui pourrait être à l’origine de cette richesse thématique et qui
nous oriente vers d’autres pistes de recherche et d’analyse de type narratologique. En effet, il
ne s’agit pas seulement de se concentrer sur la thématique qu’offre l’ironie dans le roman
contemporain mais aussi et surtout sur son fonctionnement narratif et énonciatif par rapport
au fonctionnement du récit.
Nous nous intéressons dans cette partie aussi au coté idéologique de l’ironie dans le roman
contemporain d’expression française, nous étudions pour cela son objectif, es finalités et sa
réception.
Enfin, une dernière partie s’intéresse à la présence quantitative et qualitative de l’ironie dans
les romans, à son degré de présence et à son rapport avec le lecteur pour arriver à expliquer
ses différents apports au texte littéraire en générale tout en revenant à d’autres notions
thématiques relatives à l’usage de l’ironie telles que la subversion, l’action et la révolution.