Résumé:
Ce travail met en lumière les modalités de représentation de l’espace de référence dans le récit personnel d’écrivains de la littérature Provençale. Le corpus principal inclut les récits personnels de Marcel Pagnol ; le corpus de vérification comprend les récits personnels de Jean Giono et ceux d’Henri Bosco. En amont, il s’agit de réfléchir sur la problématique de l’inscription de la littérature régionale au sein de la sphère nationale française. Outre la problématique identitaire propre à la littérature régionale, l’étude de la question du choix de la langue aborde les modalités de réception et de légitimation de ces œuvres. Par le biais d’une étude comparative, l’hypothèse de l’unité de l’espace dans ces œuvres, à savoir le cadre Provençal, présuppose une diversité géographique qui distingue nettement les univers respectifs. Les expériences personnelles propres à chaque écrivain réfèrent à des représentations tantôt différenciées et diversifiées de l’espace, tantôt communes. Ainsi cette réflexion s’emploie-t-elle à déceler les similitudes et les différences qui caractérisent l’autobiographie provençale. En outre, l’examen du caractère opératoire des critères classiques définissant le genre autobiographique débouche, en aval, sur la nécessité d’introduire de nouveaux paramètres qui tiendraient compte, désormais, de l’inscription de ces écrivains dans un espace de référence propre.