Résumé:
Ce travail met en perspective notre démarche de recherche-développement que nous avons conduite depuis l’année universitaire 2011/2012 et qui s’est déployée à partir d’une problématique pratique d’entrainement à la lecture-compréhension de textes longs dans un contexte académique. Nous étions amenée à consulter certains fondements théoriques émanant du croisement de plusieurs disciplines desquelles se dégage l’essentiel de notre réflexion. L’état de l’art de la situation de l’enseignement en Algérie admet que l’un des facteurs de l’échec universitaire est lié en grande partie aux difficultés linguistiques et langagières qui sont présentes chez un grand nombre des étudiants de profil scientifique. Le français étant la langue d’enseignement la plus courante dans le contexte universitaire algérien, nous a conduite à s’interroger spécifiquement sur la place qu’occupe cette langue chez des publics d’autres disciplines (filières scientifiques, techniques, sociales, etc.) et de réfléchir sur de nouvelles pistes didactiques qui peuvent contribuer à l’accompagnement de ce type de publics dans la réussite de leurs parcours académiques. A cet effet, la première partie de cette thèse, composée de quatre chapitres distincts, revient sur la question de l’enseignement du français depuis l’indépendance en 1962 et ses impacts sur le monde socio-économique algérien. La notion de français de spécialité qui représente le premier axe dans lequel s’inscrit notre intervention, mérite le détour à travers une bonne partie que nous lui consacrons et qui retrace les enjeux des spécificités notionnelles qu’on lui reconnait dans le champ de la didactique des langues et cultures. Le deuxième axe conçu dans le prolongement du premier, s’intéresse au concept de l’ingénierie pédagogique qui nous permet de déterminer le fil conducteur de notre démarche didactique. Celle-ci vise l’implication de deux autres axes, celui de la littéracie universitaire et celui des usages des technologies de l’information et de la communication. La deuxième partie composée de deux chapitres pratiques, reprend les différents axes de recherche que nous avons décrits dans la première partie, puisque celle-ci nous permet d’étayer les principales composantes d’un dispositif d’enseignement/ apprentissage en ligne que nous avons mis en place en complément d’un enseignement traditionnel. Enfin, pour appuyer la lecture de longs textes de spécialité sur un support électronique et apporter des éléments de réponses à nos questions de départ, nous nous attelons à la confrontation des résultats qui sont issus d’un corpus formé à partir des interactions des apprenants qui ont été recueillies tantôt en ligne, tantôt en présentiel.