Résumé:
Le miel et la propolis ont été utilisés depuis longtemps en médecine traditionnelle, mais leurs bienfaits pour la santé ont été expliqués au cours des dernières décennies, lorsque le monde scientifique s’est préoccupé de leurs caractères physicochimiques qui montrent leurs qualités et leurs origines.
La présente étude a but de démontrer si le miel et la propolis présenteraient un effet antioxydant, antidiabétique, cicatrisant et antiulcéreux chez les rats. L’analyse des composes phénoliques a été déterminé par l’HPLC et l’activité antioxidante in vitro a été déterminé par deux méthodes le piégeage du radical libre (DPPH) et la réduction du fer (FRAP). L’activité antidiabétique a été évaluée chez des rats Wistar rendus diabétique par l’injection de streptozotocine (STZ) pendant 2 mois. La capacité de cicatrisation du miel a été mesurée au niveau des plaies chez des rats diabétique et non diabétique. Pour évaluer le pouvoir antiulcéreux du miel et de la propolis, l’ulcère a été provoqué par une solution ulcérogène (HCl-éthanol) chez des rats Wistar pendant 7 jours.
L'analyse des résultats des paramètres physico-chimiques a montré que le miel du Sidr Algérien répond aux normes internationales. Ce miel est constitué de 37.27% du fructose, 29.23% de glucose et 6.39% de saccharose et une absence totale de maltose. Riche en polyphénols et en flavonoïdes (47,35 ± 3,35 mg GAE/100 g et 1,20 ± 0,20 mg QE/100 g, respectivement). Cette richesse en polyphénols a conféré au miel de Sidr une activité antioxydante importante. Le resvératrol, la chrysine, l'acide protocatéchique, l'ester phénylique de l'acide caféique (CAPE) et la rutine étaient les composés phénoliques majeurs détectés par HPLC. L'administration orale du ce miel à raison de 250,500 et 1000 mg/kg pendant 4 semaines dans notre modèle expérimental de diabète a montré un effet hypoglycémiant et conduit à des changements appropriés dans les profils lipidique, hépatique et même dans l’histologie pancréatique. Ce miel a une activité cicatrisante importante chez les rats diabétique et non diabétique. Les résultats macroscopique et histologique ont montré que le miel a un effet gastro-protecteur chez les rats ulcéreux à raison de 1 et 2 g/kg avec un pourcentage de protection d’ulcère très élevé ainsi une inhibition de la sécrétion du suc digestif et une diminution de son acidité.
A propos de la propolis, les résultats de dosage des polyphénols et des flavonoïdes de la propolis était de 102.30 ± 2.28 mg GAE/ml et de 41.61 ± 0.59 mg QUE/ml, respectivement. La capacité antioxydante a également été testée en utilisant le test de FRAP (594.11 ± 6.94 µmolFeSO4.7H2O/ml) et de DPPH (0.54 ± 0.05 (mg/ml). La chrysine et l'ester phénylique de l'acide caféique étaient les composés phénoliques dominants dans la propolis. Les résultats IC 50 pour l'α-amylase (0,62 ± 0,00 g/ml) et la α-glucosidase (40,40 ± 0,09 g/ml) étaient également importantes. Les résultats de traitement de diabète avec les doses de 750, 1500 mg/kg ont montré une diminution de la glycémie et une amélioration architecturale au niveau des tissus pancréatique, hépatique et rénal. Concernant l’effet antiulcéreux, on remarque une gastro-protection macroscopiquement et microscopiquement au niveau de l’estomac chez les rats traités (500 et 1000 mg/kg). Une inhibition de la sécrétion du suc digestif et une diminution de son acidité.
En conclure que le miel et la propolis étudiés ont des activités antioxydantes, antiulcéreuses et antidiabétiques ainsi une activité cicatrisante du miel