Résumé:
Tuta absoluta (Meyrick, 1917) est une mineuse de la tomate, microlépidoptère de la famille des Gelechiidae, originaire de l’Amérique latine. Elle a été observée pour la première fois dans la région de Mostaganem en 2008 et depuis, elle ne cesse de causer d’importants problèmes au secteur maraîcher de la région. T. absoluta s’attaque aux feuilles, tiges et fruits de la tomate, ses dégâts peuvent être évalués entre 80 et 100% de pertes. L’objectif général de cette étude est la recherche d’alternatives à la lutte chimique contre T. absoluta. Au regard des effets néfastes des pesticides chimiques de synthèse sur l’homme, l’environnement, les animaux et de leur incompatibilité avec les auxiliaires, la recherche s’est orientée vers des alternatives durables. Certaines méthodes de lutte utilisées seules ou en combinaison permettraient de lutter efficacement contre le ravageur. L’inventaire de la faune auxiliaire de T. absoluta a révélé la présence de deux punaises prédatrices Macrolophus pygmaeus et Orius sp. ainsi qu’une nouvelle espèce de parasitoïde en Algérie et en Afrique Dolichogenidea gelechiidivoris. La dénomination taxonomique du parasitoïde Necremnus artynes a été corrigée en Necremnus tutae suite à une identification moléculaire. L’étude phytochimique des extraits de Urtica membranacea, de Mentha rotundifolia et de Chrysanthemum coronarium a permis de mettre en évidence l’existence des polyphénols totaux, des flavonoïdes, des tannins, des stérols et triterpènes, et les protéines. De plus, le dosage spectrophotometrique affirme que les extraits hydrométhanoliques des feuilles des trois espèces contiennent des teneurs élevées en polyphenols, en flavonoïdes et en tanins comparativement à celles des extraits fermentés. L’analyse phytochimique par la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS) a permis de relever des différences dans la composition des métabolites secondaires chez les espèces botaniques étudiées. Cette disparité a eu une influence sur l’action des produits testés sur l’insecte en question. Le programme de lute intégrée appliqué au niveau de la serre d’étude a permis de réduire les populations de T. aboluta.
