Résumé:
Le présent travail s’inscrit dans le cadre d’une étude qui porte sur l’analyse de la filière apicole dans l’Ouest Algérien (cas de trois wilayas Tiaret, Relizane et Mostaganem), la variabilité génétique des deux sous espèces autochtones qui se trouve en Algérie Apismellifera intermissa et Apis mellifera sahariensis et l’évaluation de l’impact d’un pesticide choisit « Imidaclopride » sur la sous espèce Apis mellifera intermissa, sont bien mentionnées
La première partie de l’étude vise à diagnostiquer la situation de l’activité apicole grâce à une enquête menée auprès de 255 apiculteurs répartis comme suit : 113 au niveau de la wilaya de Tiaret, 84 dans la wilaya de Relizane et 58 dans Mostaganem. Les résultats enregistrés ont révélé que le nombre d’apiculteurs a augmenté significativement dans les trois régions à partir de l’année 2000, en réponse aux multiples projets de soutiens lancés par l’état. La plupart des apiculteurs possèdent des ruchers de type familiale, dont le nombre ne dépasse pas la cinquantaine. La production du miel demeure faible et n’excède pas les 10 à 15kg/ruche. La varroase est la pathologie la plus dominante dans les cheptels de ces régions, avec un nombre respectif d’apiculteurs de 63, 61 et 55 pour Tiaret, Relizane et Mostaganem qui déclarent la présence de cette maladie au sein de leurs ruchers. L’usage abusif des pesticides notamment les insecticides constituent un problème que pour les apiculteurs de la wilaya de Relizane et Mostaganem. Plusieurs contraintes signalées figurent, dans la liste des apiculteurs enquêtés, dont principalement l’absence de vulgarisation des techniques apicoles, l’absence de financement et les difficultés de commercialisation du produit qui constituent des entraves majeures pour la profession. La deuxième partie du travail examine la variabilité génétique par une nouvelle approche qu’est la morphométrie géométrique. Un total de 1286 abeilles a été échantillonné dans 12 wilayas du nord-ouest de l’Algérie. La géométrie de l’aile antérieure a été évaluée à l’aide de 20 points de repère homologues, en appliquant l’analyse de la surimposition de Procrustes. Il y avait une différence significative dans la forme des ailes entre les deux sous-espèces (distance de Mahalanobis = 1,0626 ; P<0,001), alors que la taille de leurs ailes semblait similaire (P>0,05). La procédure de validation croisée correctement classée 68,3% des spécimens dans leurs groupes d’origine.
La partie finale de cette recherche concerne le volet des pesticides. La détermination de la « DL50 » de l’imidaclopride par deux modes d’intoxications a été réalisés selon la ligne directrice de l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes « OEPP ». 4,23 et 3,28 ng/abeille correspondent à la valeur de la « DL50 » enregistrée par l’intoxication orale et l’intoxication topique respectivement. L’étude décrit aussi l’activité de quatre biomarqueurs : AchE, GST, CAT et ALP. Différents modèles de réponses des biomarqueurs ont été observés : une augmentation de l’activité de l’AchE et de l’ALP », La GST a enregistré une diminution d’activité, pour les deux modes d’intoxications. La CAT a affiché des variations contrastées entre les deux modes d’intoxication.