Résumé:
Introduction : La néphropathie diabétique (ND) est la première cause d’insuffisance rénale terminale dans les pays occidentaux et 25 à 50 % des patients arrivent en insuffisance rénale terminale. Plus de 90 % des diabétiques ont un diabète de type 2. L'objectif de ce travail est d’estimer la prévalence de la néphropathie diabétique chez insuffisants rénaux en stade terminale et de déterminer la place de la néphropathie diabétique dans les étiologies de l’IRCT. Méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une année, du 1 janvier au 31 décembre 2016 incluant des patients avec IRCT. Il s’agit des patients avec une diminution permanente du débit de filtration glomérulaire (DFG) < 15 ml/min/1.73m2, évoluant depuis 3 mois et plus. Résultats : au total 69 patients ont commencé la dialyse durant cette période. Il s’agit de 40 hommes (58%) et 29 femmes (42%). L’âge moyen était de 58 ans (23 - 84 ans) chez les femmes et 53 ans (26-93 ans) chez les hommes. La néphropathie diabétique représente la première cause connue d'IRCT dans 20,1% des cas, suivie par la polykystose rénale (6%), l’IRCT en rapport à l’HTA (2,6%). Dans plus de 39.1% des IRCT la cause était indéterminée. Les antécédents personnels les plus fréquemment retrouvés sont l’HTA, les problèmes cardiovasculaires (69%) et le diabète (39.1%). Parmi les antécédents familiaux, les maladies rénales représentaient 14% des cas. Les patients avaient un diabète de type II dans 20% des cas. L’âge du diabète varait entre 15 et 36 ans chez les diabétiques de type I et entre 4 et 21 ans chez les diabétiques de type II. Conclusion : la néphropathie diabétique est une complication microangiopathique très fréquente chez les diabétiques. Une prise en charge rigoureuse et adaptée du diabète peut être la clé principale pour réduire la fréquence de cette maladie qui peut évoluer vers une insuffisance rénale chronique terminale à long terme affectant la qualité de vie du patient et qui représentera un vrai handicap et source d’infirmité pour lui.