Résumé:
La présente étude consiste à la valorisation de deux espèces végétales, poussant à l’état spontané dans l’Algérie, à savoir Artemisia campestris L. et Cistus laurifolius L. et à l’évaluation de certaines de leurs activités biologiques. L’huile essentielle des feuilles sèches de l’armoise de la région de Djelfa a donné un rendement de 4.9 % et l’huile essentiellle des feuilles sèches de ciste de la région de Chlef a donné un rendement de 2 %. Le screening phytochimique a révélé la présence de différents groupes de métabolites secondaires dans les parties aériennes des deux plantes étudiées : les alcaloïdes, tannins, anthraquinones, stérols et triterpènes, saponosides et coumarines. L’analyse chimique par la CPG-SM a indiqué que les composés majeurs étaient ; le comphor (41.95 %) pour l’huiles essentielles d’A. campestris et le borneol (14.69 %) pour l’huile essentielle de C. laurifolius.
L’étude de l’activité antibactérienne par aromatogramme, a montré un effet antibactérien de l’huile essentielle d’A. campestris sur les quatre souches de référence testées (les diamètres des zones d’inhibition sont compris entre 18.33 et 24.33 mm) et l’huile essentielle de C. laurifolius est active contre trois souches de référence testées (les diamètres des zones d’inhibition sont compris entre 17.66 et 30.66 mm). La synergie entre les huiles essentielles étudiées et les antibiotiques standards a ehxibé un effet antibactérien important sur différentes souches de référence (les diamètres des zones d’inhibitions sont compris entre 9.33 et 34.66 mm pour l’huile de l’amoise et 8.66 et 38.33 mm pour l’huile de ciste). Pour l’huile essentielle de l’armoise, les valeurs obtenues de la CMI sont comprises entre 15 et 60 (mg/mL) et de 30 et 120 (mg/mL) pour la CMB. Concernant l’huile essentielle de ciste, les valeurs obtenues sont comprises entre 40.63 et 81.25 (mg/mL) pour la CMI et de 81.25 à 162.5 (mg/mL) pour la CMB.
Les valeurs obtenues de la CE50 par le test de DPPH sont 44.38 (mg/mL) pour l’huile essentielle de l’armoise et 74.76 (mg/mL) pour celle de ciste. Par ailleurs, les valeurs obtenues de la CE50 par le test de FRAP sont 1.60 (mg/mL) pour l’huile essentielle de l’armoise et 2.04 mg/mL pour celle de ciste. L’activité antioxydante obtenue par le test de β-carotène de l’huile essentielle d’A. campestris est de 54.04 %, supérieure à celle trouvée pour l’huile essentielle de C. laurifolius avec un pourcentage de 37.61 %.
La toxicité aigüe étudiée a prouvé que les huiles essentielles d’Artemisia campestris et de Cistus laurifolius testées étaient sans danger pour les souris Swiss albinos à différentes doses. Le test de l’oedème plantaire induit par la carragénine a signalé que l’HE d’Artemisia campestris a montré un pourcentage d'inhibition de 27.36, 39.62 et 56.60 % pour les doses de 100, 200 et 400 mg/kg de poids corporel respectivement après 6 heures. Tandis que, l’HE de Cistus laurifolius a montré un pourcentage d'inhibition de 22.64, 35.85 et 43.40 % pour les doses de 100, 200 et 400 mg/kg de poids corporel respectivement après 6 heures. D'autre part ; ces pourcentages étaient inférieurs à ceux observés avec le diclofénac anti-inflammatoire de référence (83.96 %)