Résumé:
Avec une vaste étendue et une importante variabilité altitudinale renfermant des étages bioclimatiques allant de l’aride au sub-humide, le massif de l’Ouarsenis abrite les cédraies de Theniet El Had et de Ain Antar où le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica L.) présente un état de dépérissement inquiétant. A partir d’une approche comparative entre l’état du dépérissement et les paramètres éco-dendrométriques, il ressort que l’ANOVA à un facteur au seuil de 95% détermine des relations non significatives sauf pour la circonférence moyenne. Ce qui explique probablement l’influence de l’espace vital sur la vigueur des arbres. Par contre, l’analyse dendrochronologique sur une durée de 130 à 350 années montre que l’épaisseur des cernes moyennes annuelles présente une allure générale régressive avec un enregistrement de fluctuations importantes durant le dernier siècle entre 1936 et 1985 expliquant bien l’impact du changement climatique. L’utilisation du système d’information géographique à travers l’application du NDVI sur des intervalles de cinq années de 1985 à 2020 montre respectivement un maintien délicat de 44% de la superficie de la cédraie de Theniet El Had et, une situation plus attrayante pour la cédraie d’Ain Antar dont la superficie du cèdre est passée de 31 à 36 %. L’étude de l’état inquiétant de ces deux cédraies déstabilisées par des différents naturels et anthropiques nécessite une urgence. Ce qui doit inciter tous les acteurs concernés à prendre conscience de cette situation et se mobiliser pour une meilleure atténuation et adaptation au changement climatique.