Résumé:
Aujourd'hui, le paysage urbain de la ville d'Oran à l'image des autres villes algériennes connaît des transformations significatives sous les effets cumulés d'opérations menées au coup par coup. Ces transformations sont principalement le résultat d'une juxtaposition et d'accumulation d'éléments ponctuels de grande hauteur aussi bien dans le centre ancien d’Oran que dans ses quartiers périphériques. Face à cette verticalisation rapide et opportuniste du paysage urbain oranais, les habitants sont rarement consultés. L’objet de la recherche a été d’étudier les incidences de l’insertion des tours sur la matérialité et la représentation du paysage urbain de la ville d’Oran en articulant deux échelles : celle du quartier, essentiellement les quartiers centraux de la ville qui sont en pleine transformation et celle du grand paysage. Dans un premier, temps nous souhaitons questionner les modalités d’insertion de ces tours dans le territoire de la ville d’Oran. Nous interrogeons ensuite les incidences de ces insertions sur les représentations et le vécu des habitants. Nous montrons que les modalités d’insertions des tours altèrent les composantes des tissus urbains dans lesquels elles s’insèrent. Aussi, la verticalisation en cours révèle des perceptions et représentations divergentes et de diverses manières d’habiter.
Mots-clés : paysage urbain, immeuble haut, ville d’Oran, perception, représentation, insertion urbaine.