Résumé:
L'Urtica dioica Linn., plante médicinale traditionnelle aux vertus thérapeutiques reconnues, suscite actuellement un intérêt dans le traitement des symptômes urinaires liés à l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), même si ses mécanismes d'action ne sont pas clairement établis.
Cette étude a fait objet d’explorer l’effet de l'extrait éthérique des racines d'Urtica dioica (UDEE) sur le stress oxydatif et l'obstruction urinaire. L'approche méthodologique intègre des analyses chromatographique avec GC/MS, ensuite examens biochimiques et histopathologiques des tissus prostatiques, rénaux, vésicaux et des vésicules séminales. Des techniques computationnelles avancées d'intelligence artificielle, telles que le docking moléculaire, ainsi que des méthodes ADMETox, ont été déployées pour élucider l'impact global de l'UDEE dans le contexte du traitement de l'HBP. Des modèles animaux, constitués de rats Wistar soumis à une induction d'HBP par administration de testostérone, ont été utilisés. L'administration orale quotidienne d’UDEE pendant quatre semaines et a été comparée à celle du finastéride, un traitement couramment prescrit pour l'HBP.
Les résultats obtenus ont révélé une régression significative de l'hypertrophie prostatique sous l'effet de l'UDEE, accompagnée d'améliorations substantielles tant au niveau biochimique qu’histopathologique. Une régulation remarquable des niveaux d'activité antioxydante au sein de la prostate a également été observée. L'analyse approfondie par GCMS de l’UDEE avec le docking moléculaire ont mis en lumière des composants capables d'inhiber les enzymes responsables de la croissance excessive de la prostate.
Cette recherche offre des perspectives cruciales sur l'emploi de l'UDEE pour traiter l'HBP, mettant en avant son efficacité et sa sécurité comparativement au finastéride, et ce, sans effets indésirables. Ces résultats suggèrent avec éloquence que l'UDEE pourrait constituer une alternative prometteuse dans l'arsenal thérapeutique contre l'HBP.