Résumé:
Cette étude porte sur le développement de membranes d'ultrafiltration en céramique à partir d'argile locale, principalement du kaolin et du feldspath, afin d'améliorer les performances de ces supports argileux. Une couche active, composée de graphène et d'alcoxyde, est déposée par la méthode d'engobage à l'intérieur du support. Cette couche est fine, poreuse et peut varier en épaisseur. Les propriétés poreuses du support et de la couche filtrante sont caractérisées à l'aide des techniques SEM, DRX, ATG/ATD, XPS et FTIR. Des tests de filtration sont effectués sur des supports tubulaires poreux modifiés avec des solutions de colorants cationiques et anioniques.
La filtration est réalisée tangentiellement, à une pression de 3,5 bars et un temps de traitement de 120 minutes. Les taux de rétention des solutions colorées sont mesurés à l'aide d'un spectrophotomètre UV-visible. Les résultats montrent une rétention presque complète des colorants, atteignant près de 100 % pour le Jaune de Supranol et l'Orange II. Pour le Vert de Malachite, la rétention est de 99,81 %, et pour le Violet Cristal, elle atteint 98,42 %.
Le traitement de trois effluents industriels avec la membrane activée a permis de réduire la charge polluante de manière significative, avec une diminution d'environ 85,54 % pour le rejet de Giplait après 120 minutes de traitement. De plus, une réduction de 91,17 % a été observée pour le rejet d'ORSIM, et de 88,66 % pour celui de SARL. Les valeurs obtenues sont inférieures au seuil admissible de 120 mg/l, ce qui témoigne de l'efficacité notable du procédé de filtration membranaire. Cette technologie, aujourd'hui reconnue comme à la fois propre et efficace pour le traitement des eaux polluées, ce qui explique sa large utilisation au cours des dernières années.
