Résumé:
Le présent mémoire est d’abord une enquête de compréhension globale des systèmes d’élevage ovin en Algérie et, particulièrement, des élevages familiaux. C’est un constat simple bien sûr mais nécessaire : l’élevage ovin constitue un secteur central de l’agriculture algérienne, aussi bien du point de vue économique que social, culturel et alimentaire dans les régions rurales et steppiques. Il est une des sources importantes de revenus, un des piliers de la sécurité alimentaire et un vecteur du maintien de l’activité agricole.
Au moyen d’une approche transversale alliant analyse bibliographique, enquête de terrain, traitement statistique, ce travail vise à dresser un état des lieux des pratiques d’élevage, à point-er les principaux facteurs influençant son efficacité, mais également, à mettre à jour les contraintes rencontrées par les éleveurs. Tout autant, il s’agit de parvenir à comprendre comment ils s’adaptent à un environnement en évolution qu’est le monde moderne : changements climatiques, dégradation de la ressource pastorale, hausse des coûts des intrants, mais aussi, évolution des attentes des consommateurs vis-à-vis de la qualité, de la traçabilité ou du bien-être animal.
Ce travail n’a pas pour seule ambition d’apporter des descriptions techniques ou zootechniques de pratiques, mais entend offrir une plus large compréhension englobant l’humain, l’économique et le culturel dans l’acte d’élever des ovins. C’est pourquoi sont traités dans le texte les éléments qui caractérisent autant l’histoire de la production ovine, mais aussi les dynamiques actuelles de transformation (sédentarisation, intensification et technicisation) ainsi que les perspectives d’amélioration et de durabilité pour le secteur.
L’objectif global est de proposer une typologie des élevages ovins familiaux, en mettant en lumière la diversité des profils, des stratégies et des résultats observés sur le terrain. Ce travail vise enfin à identifier les leviers d’action qui pourraient être mobilisés par les acteurs du secteur (éleveurs, techniciens, institutions) pour améliorer les performances, réduire les pertes et renforcer la résilience des systèmes d’élevage dans un contexte de transition.