Résumé:
La verticilliose, causée par Verticillium dahliae Kleb., est l’une des maladies vasculaires qui occasionne le plus de dégâts sur l’oléiculture mondiale. L’inefficacité de la lutte chimique contre le champignon responsable de la maladie a suscité l’intérêt pour d’autres méthodes alternatives de lutte (Blok et al., 2000). Parmi celles-ci, les bactéries dites (PGPR) représentent une voie très prometteuse, plus particulièrement les bactéries du genre Pseudomonas, capables de stimuler la croissance des plantes et de s’opposer à l’activité d’agents pathogènes. Nous avons isolé 18 souches de Pseudomonas fluorescentes de différents sols rhizosphériques à partir de trois régions du nord algérien : M’chedallah (W.Bouira), Tazmalet (W. Bejaia) et Oued rhiou (W. Relizane). Une étude in vitro est réalisée, en vue d’évaluer le pouvoir antagoniste des souches bactériennes sélectionnées sur Verticillium dahliae. Les souches de Pseudomonas spp. sélectionnées, plus particulièrement les souches H1, H4, M1, M5 ont montré un effet antagoniste considérable sur la croissance mycélienne des colonies de trois isolats du pathogène. L’une des bactéries, en l’occurrence (H1), est de nouveau sélectionnée en vue de vérifier ses performances antagonistes à empêcher l’installation de la maladie via un test in vivo sur des plants de tomate. Les plantes de tomate bactérisées puis inoculées avec l’un ou l’autre des isolats de V. dahliae se sont montré plus résistantes à la maladie ; un retard a été constaté dans l’apparition des symptômes. La progression de ces derniers a été plus lente, et moins intense chez les plantes bactérisées avec H1 par rapport aux plantes inoculées seulement avec le pathogène.