Résumé:
L’association du patrimoine et du commerce n’est pas évidente à cerner, mais elle constitue une forme d’interaction importante qu’il est intéressant d’étudier, car le commerce semble, d’une part, participer activement à la revalorisation esthétique et fonctionnelle du patrimoine, et d’autre part, tirer profit de la fonction esthétique, mémorielle et symbolique du patrimoine, ce qui permet d’émettre l’hypothèse d’une relation intense entre ces deux dynamiques, l’une se nourrissant de l’autre, et réciproquement. Les centres de recasement coloniaux, aussi rares soit ils, en Algérie, et parmi lesquelles figure médina el djedida qui a acquis durant le siècle dernier une indéniable fonction commerciale, valorisant sur le plan symbolique, cette portion d’espace qui faisait office de médina pour les autochtones, et dont le passé lourd de sens appartient à une période délicate de notre histoire.
La problématique du point de vue de la patrimonialisation et de la modernisation de ce
quartier représente un défi, car il se trouve exposé à de multiples controverses qui mettent en relief, la complexité de sa prise en charge, les méthodes ainsi que les moyens conséquents qu’il faudrait mettre en œuvre en vue de la préservation de ce patrimoine, qui recèle des valeurs plaidant son appropriation comme patrimoine partagé et nous interpelle à transcender son allégorie.
Ce travail de recherche nous permet de démontrer l’interet d’une regénération qui vise
à faire revivre cette interaction entre la fonction patrimoniale et la fonction commerciale qui tend à se réaffirmer dans cet ensemble urbain particulier, en mettant l’accent sur le cadre architectural qui appel à sa prise en charge, par le biais d’une réhabilitation massive, et d’actions visant à l’amélioration de la qualité de l’espace vécu par les usagers. Cette mise en récit de ces centres historiques joue notamment, sur la regénération d’une authenticité de l’expérience commerciale