Résumé:
Nous nous attacherons à la démonstration des hypothèses suivantes :
Le squat bien qu’étant une forme d’habiter précaire, illégale et marginalisé engendre des
réactions concrètes et abstraites, le squatteur se sent chez lui et s’approprie l’espace par
différents outils ; rajouts, modifications… Il n’a a priori que peu d’attachement pour l’objet en lui-même. De son point de vue ce ne serait qu’une enveloppe (carcasse vide) à reprendre et bien que la qualité de sa production architecturale soit négligeable, le squatteur par ses interventions joue le rôle de planification urbaine officieuse.
Ces squatteurs mal-vus par la société, suscitent de nombreuses interrogations et les
décideurs se défient de cette catégorie de gens jugée instable les laissant investir les lieux faute d’avoir mieux à leur offrir.
La fermeture des squats et la récupération du patrimoine investit serait une réponse efficace mais pour en faire quoi ? Si la conscience d’un patrimoine qu’il faut préserver est absente toute action de reconversion, reconquête, réappropriation… serait vaine.
Les revendications des squatteurs sont d’ordre social et politique, prônant l’accès légitime
a un logement, mais par l’effet qu’elles ont sur les personnes en face à différentes échelles, elles engendrent des réactions de sauvegarde à son égard.