Résumé:
Les villes « fortes » avaient la préoccupation principale de la défense. A travers
l’histoire, l’évolution des villes avait une relation étroite avec les fortifications. En Europe,
des chercheurs et des organismes spécialisés montrent un grand intérêt pour le patrimoine militaire, à travers des expositions (l’année Vauban en 2007), des colloques, la publication de revues spécialisées, le développement des travaux de restauration et d’autres actions de valorisation qui ont tendance à se multiplier3.
En Algérie, la prise en charge du parc patrimonial reste très timide et limitée, même
si quelques actions de classement (plus de 500 édifices classés patrimoine national) et de
restauration sont menées ça et là, elles restent très insuffisantes, de même ces interventions ne sont pas toujours effectuées dans les règles de l’art. Quant au patrimoine du système défensif mis à part quelques citadelles, remparts et portes de la période musulmane qui ont pu être consacrés monuments historiques durant le dernier siècle, la patrimonialisation des autres productions espagnoles et françaises reste encore à attester.
La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine du système défensif est loin d'être
aboutie, car la plupart de ces monuments ne bénéficient pas de l’importance et de la
valorisation nécessaire ce qui a induit leur isolement et a accéléré leur dégradation. La
situation actuelle, provoque des pertes irréversibles du caractère socioculturel de notre
nation. Ce qui nécessite une préservation et une mise en valeur sérieuse de ces monuments, afin de préserver l’identité sociale et la mémoire collective et, de faire participer ces monuments dans le développement durable de leurs régions, par le biais du tourisme (qui permet de promouvoir une culture et de la véhiculer). Ce type de patrimoine nécessite une démarche spécifique de sauvegarde, afin de le réintégrer dans la ville et la vie des citoyens.