Résumé:
Le port et la ville ont pendant longtemps formé un système basé sur l'imbrication et la
Complémentarité de leurs différentes fonctions pour constituer des places d'échanges, de
Valorisation et de production tournées vers le commerce maritime. Cependant, sous l'effet de mutations extérieures, les villes et les ports ont évolué rapidement et leurs relations ont changé de nature. Une grande partie des activités portuaires s'est délocalisée hors du territoire urbain et les anciennes installations portuaires au cœur des villes ont été progressivement délaissées car devenues obsolètes. Les espaces à l'interface de la ville et du port constituent alors souvent une véritable rupture au sein des villes portuaires.
Ce découple ment est provoqué par la mondialisation des échanges qui nécessite un
accroissement de la capacité des navires et de nouvelles techniques de traitement de la
marchandise : mécanisation, utilisation des charges, conteneurisation. Pour l’accueil de ces navires des Zones Industrialo-Portuaires sont constituées sur de larges espaces accessibles en dehors des villes. L’espace portuaire originel en cœur de ville est donc abandonné laissant place à de vastes friches. Si dans un premier temps ces friches apparaissent comme un phénomène subi et indésirable, les différents acteurs vont ensuite prendre conscience de l’opportunité pour la ville et le port de redéfinir ces espaces délaissés, notamment pour répondre aux enjeux de développement de la ville portuaire, par un mouvement de réaménagement de leur front d’eau , Egalement appelé « la recomposition ville-port » ce terme qui s’est propagé depuis les années 50 à partir des ville nord-américaines qui ont engagées dans l’opération « water fronts revitalisations », à la suite d’un clivage enclenché par la révolution industrielle, naguère, considéré comme un effet pervers qui dégrade la ville portuaire, accuse un décalage diachronique en beaucoup de villes émergentes qui continuent à vivre le paradoxe ville/port en l’occurrence la ville de Mostaganem. qui subit d'une rupture flagrante entre l’activité
portuaire d'une part et urbaine d'autre part, et qui représente une figure de séparation , d’une image critique d’équilibre de rapport de l’interface ville/port , antonyme de nature dans le temps modernes, l’activité portuaire et l’activité urbaine ne cohabitent plus en juxtaposition sur le même territoire, le port est considéré comme une source de nuisances, de risques majeurs et de pollution qui nuit à la qualité de vie de la ville, en contrepartie, la ville par son partage des infrastructures routières et sa juxtaposition spatiale, est considérée comme étouffante pour le port et nuit à ses performances économiques
À vrai dire Mostaganem au niveau de son interface, actuellement, vit un clivage et un
statuquo , une situation reste inchangé depuis les années 50. L'enjeu va être de redonner à la ville portuaire sa situation première, et de restituer sa relation entre fonction portuaire d’une part, et urbaine d’autre part.
Donc la recomposition au niveau de ce clivage ville/port sera-t-il plausible pour la
façade maritime de Mostaganem à l’image des autres villes portuaires?
Aujourd’hui, et plus que jamais, Mostaganem « rêve et ambition » face à cette
métropole inachevée et les problèmes qu’elle vit actuellement, la recomposition ville-port
demeure comme l’opportunité ultime pour « sa montée en gamme », en « water front » à
l’instar de Lisbonne, Marseille, Dunkerque, Hambourg, havre etc