Résumé:
Autrefois, la mosquée occupait une place centrale dans la vie urbaine, elle devient, aujourd’hui, un simple lieu de culte, déconnectée des problèmes de la société, et un simple équipement, moins structurant l’espace.
La présente recherche traite la valorisation de la mosquée dans la planification urbaine en Algérie, et se base sur l’hypothèse que sa place dans la cité ancienne peut être une référence et un référentiel de la ville d’aujourd’hui pour identifier les facteurs affectant sa valeur urbaine, sa localisation, et sa distribution géographique afin d’établir une nomenclature des critères de choix de ses sites d’implantations à l’échelle de la ville et de ses quartiers.
Pour atteindre ces objectifs, l’analyse typo morphologique du quartier de Tobana à Mostaganem en tant que patrimoine urbain et modèle de cité ancienne nous permet de reconstituer à partir de ce cas d’étude la logique organisationnelle de l’espace urbain autour de la mosquée et les fonctions qui y attachent, ainsi que de comprendre les effets de la mosquée sur la croissance et le développement urbains.
Trois facteurs essentiels pouvant valoriser la mosquée à l’échelle urbaine à
savoir : La nécessité de relier la mosquée à la conception de la structure urbaine, et
sa desserte par les axes majeurs de la ville ; sa visibilité et sa dominance du paysage
urbain de la ville par l’utilisation de la topographie du site et la limitation de la hauteur
des constructions environnantes ; la servitude par rapport à son environnement bâti
et sa liberté de toute mitoyenneté.