Résumé:
L’étude de la valeur ajoutée portuaire fait l’objet de nombreux travaux. En Algérie, le nouveau millénaire, à l’aube du 21e siècle, les ports de Ghazaouet, Oran, Arzew, Mostaganem, ou bien encore Chlef ont commencé à se manifester quant à la question de développement régional de l’Oranie. Ces mouvements, accompagnés par des études socio-économiques permettent de mesurer l’impact économique d’un port sur l’activité régionale. Reconnaissant la qualité de cet outil afin de mener une politique portuaire sur le plan local et national, des responsables portuaires, des associations ou les pouvoirs publics appellent aujourd’hui à une harmonisation des méthodes pour mesurer les effets directs et indirects de l’activité portuaire.
La mesure de l’activité portuaire par la valeur ajoutée ne se limite pas aux mesures du tonnage exprimées en valeur (PNB, PIB, revenu par habitant, etc.) ; au-delà, à l’échelle locale, les autorités portuaires reconnaissent également que la mesure en tonnage des trafics portuaires sous-estime l’impact économique d’un port. Cet impact, ne s’arrête pas aux limites du port, sachant que celui-là est généralement agencé aux espaces purement urbains ; l’enceinte portuaire alors devient une barrière d’illisibilité de l’espace. Beaucoup de villes, surtout méditerranéennes, se définissent par leur forme à origine militaire.
La valeur ajoutée contemporaine stipule l’interpénétration des espaces pour permettre une bonne accessibilité et présence dans des lieux aussi riche que le port où l’eau est une présence naturel qui fait la joie des citoyens. Mostaganem, ville portuaire de premier ordre, semble aujourd’hui plus intéressée par ce contact et prêche pour une relation internationale de qualité à travers l’embellissement de ces espaces urbains où le port est à la fois la porte et l’espace d’accueil le plus attractif. Cette richesse stratégique lui confère un rang de noblesse et prestige qu’aujourd’hui semble lui échapper.
Les pionniers de valeurs ajoutées dans les lieux urbains attisent l’idée de la perméabilité et du manifeste architectural qui peuvent donner des significations à travers des figures représentatives. Cette alternative sémiologique a pour but l’animation et l’attractivité générées à travers la multifonction et la mixité urbaine. D’où la question de la spatialité implique celle de la temporalité à travers la manière dont les activités sont agencées. Le port de Mostaganem peut-il rassembler donc une diversité fonctionnelle et assurer à la fois l’enjeu du contrôle de l’espace ?