Résumé:
L’université du XXIème siècle est appelée à s’adapter à son environnement caractérisé
par évolution rapide, une numérisation qui touche tous les domaines et de la vie quotidienne
et une mondialisation qui fait abstraction des limites spatiales et temporelles.
La vocation initiale de l’université était la production et la transmission de la science
pour la science. Elle est actuellement plus sollicitée pour être plus pragmatique et répondre
aux besoins de son environnement socio-économique. Dans un monde de plus en plus
connecté, la production et la transmission du savoir ne peuvent plus être déconnectés.
Au cours des dernières décennies, un grand nombre d'universités propose des
formations à distance. Les raisons qui poussent les universités à déployer ce type de
formation sont diverses : atteindre un public plus large, répondre aux besoins d’une nouvelle
catégorie de personnes qui désirent conserver un emploi tout en étudiant ou améliorer le
rendement pédagogiques en introduisant des méthodes innovantes.
S’il est aisé de porter à distance des formations en sciences humaines avec la
prolifération des outils de communication et de collaboration en ligne, il en est autrement des
sciences dites « dures » ou techniques. En effet dans les formations en ingénierie, les
étudiants sont appelés à acquérir des compétences procédurales à travers des séances de
travaux pratiques effectuées en laboratoire.
A l’exception de l’informatique où l’outil de laboratoire qui est l’ordinateur personnel
est le même que celui qui permet l’accès à la formation théorique, la solution pour les autres
discipline était des formations hybrides avec une alternance entre des formations théoriques à
distance et des regroupements en présentiel pour les sessions de travaux pratiques. Cette
solution à deux inconvénients majeurs : elle exclus les personnes qui ne peuvent se déplacer
fréquemment, et les regroupements sont parfois organisés en fin de semestre ou d’année et
sont décontextualisés des formations théoriques.
Durant les deux dernières décennies des laboratoires à distance (remote lab ou e-lab)
ont vu le jour. Ils permettent à l’étudiant de manipuler et d’interagir avec un équipement réel
à distance. La concaténation du e-learning et des remote lab a donné naissance à un nouveau
concept « e-Engineering ». Pour promouvoir ce concept, dans le cadre du projet
ERASMUS+ e-livesi
, un Groupe d’intérêt spécial (SIG : Special Interest Group) a été créé au
sein de l’International Association of Online Engineering (IAOE).
Le e-Engineering Alliance se donne comme objectif d’accompagner au niveau mondial
les établissements qui désirent offrir des formations à distance dans les disciplines
scientifiques en fournissant une méthodologie de conception de curricula, des formations
pratiques pour le personnel académique et technique, des aides à la création, le déploiement
et la maintenances des laboratoires à distance. L’adhésion au SIG est gratuite et ouverte à
toute personne intéressée.