Résumé:
La présente recherche est réalisée dans la région de Mostaganem et a pour objectifs ; la description des caractéristiques zootechniques des exploitations bovines laitières, la recherche sérologique de la brucellose chez les ruminants et chez l’homme, de déterminer l’origine des contaminations et de situer la maladie dans l’espace. La fréquence des avortements parmi le cheptel bovin laitier et l’effectivité des tests sérologiquesutilisés au niveau de cette espèce sont égalementétudiés. L’étude montre que les taux de séroprévalences chez les bovins sont de 0,97% au niveau animal et de 3,34% au niveau troupeau. La séropositivité est significativement plus élevée (p=7,77 10-5), chez les mâles (16,0%) que chez les femelles (0,84%). La brucellose est prévalente dans les zones étudiées, bien qu’il n’y ait aucun effet probant sur le taux de l’infection par zone étudiée (x2=0,82 ; p=0,66). Les taux de séroprévalence à l’échelle troupeau ne sont pas significativement différents (p=0,20) entre les caprins (17,5%) et les ovins (7,69%), mais significativement plus élevés au niveau individuel (x2=4,83; p=0,03) chez les caprins (5,23%) que chez les ovins (2,22%). Ces résultats représentent des taux assez élevés chez les trois espèces, en particulier au niveau troupeau. La synthèse de la recherche sur le terrain, indique que la brucellose est présente dans 25% des troupeaux, avec un taux d’avortement d’environ 10% et l’existence d’une relation très significative entre la contamination des troupeaux et le type d’élevage (p=0,002), en faveur du système semi- extensif. Les résultats de l’évaluation des tests sérologiques suggèrent l’utilisation du test au Rose Bengale comme épreuve unique pour le diagnostic de la maladie en Algérie. Chez l’homme, les résultats montrent que la maladie est endémique, plus fréquente en zone rurale (19%) comparativement à la zone urbaine (3%). Des taux très élevés sont observés chez les personnes à risques (38%) et chez les donneurs de sang (8%). Les hommes sont plus touchés par la maladie que les femmes (sexe ratio H/F=2,4). Le mode de contamination par consommation de lait cru et de ses produits dérivés crus provenant de bovins ou de caprins, semble être le plus important, suivi par un contact direct avec des animaux d’élevages atteints de brucellose.