Résumé:
Les composés pétroliers sont l’un des polluants les plus couramment rencontrés dans l’environnement (et spécialement dans le sol) constituant un facteur environnemental stressant pour les plantes. C’est pour ça, notre travail met en évidence les effets des hydrocarbures (le gasoil et l’huile de moteur usée) sur les potentialités de croissance et la capacité de tolérance de deux espèces, une graminée représentée par l’orge (Hordeum vulgare) et l’autre est une légumineuse nommée le soja (Glycine max). Les plantes ont été semées, selon un dispositif expérimental en randomisation, dans cinq différentes concentrations de gasoil (0%, 0.125%, 0.25%, 0.375% et 0.5%) et cinq doses de l’huile de moteur usée (0%, 1.25%, 2.5%, 3.75% et 5%) pour étudier les paramètres germinatifs, bio-morphologiques, physiologiques et biochimiques de chaque espèce.
Les résultats obtenus ont montré que le gasoil et l’huile de moteur usée ont diminué d’une façon non significative le taux de germination de l’orge, ce qui est reflété sur la vitesse et la moyenne journalièrede germination. A l’inverse, le taux de germination du soja est augmenté causant une diminution de la vitesse de germination et une augmentation dans la moyenne journalière par l’effet du gasoil et d’une moindre mesure par l’huile de moteur.
Les paramètres physio-morphologiques ont été étudiés, et les résultats ont donné une réduction significative dans les paramètres de croissances suite à l’augmentation des concentrations des deux molécules hydrocarbonées. Cela s’est reflété par la diminution de la longueur, du poids, du nombre et la surface des feuilles, et en particulier dans la productivité des deux plantes testées sous la pression de l’huile de moteur que le gasoil. Cependant, lateneur relative en eau est augmentée dans l’orge inversement à la teneur relative du soja qui a subi une diminution suivie par l’augmentation du taux de déperdition d’eau avec la conservation des valeurs de déficit hydrique de saturation des feuilles proches que possible avec le témoin.
Arrivant aux conséquences du gasoil et de l’huile de moteur sur les paramètres biochimiques de l’orge et même du soja, les teneurs de protéines et de chlorophylles a, b, totale et caroténoïdes/xanthophylles ont connu une baisse significative accompagnée par une accumulation importante de la proline et des sucres solubles dans des organes précis. Les antioxydants, tant qu’ils sont utilisés pour freiner le stress, ont été augmentés soit par les polyphénols ou les flavonoïdes ou même par l’activité antioxydante par le radical DPPH selon l’évolution du stress hydrocarboné.
Globalement, les résultats obtenus ont constitué des outils de compréhension sur la manière dont l’orge et le soja réagissent par différents mécanismes contre les hydrocarbures en activant ces mécanismes selonla faiblesse ou la force des conditions du stress imposées