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Ce travail porte sur le régime alimentaire de cinq espèces d’holothuries aspidochirotes, de la localité de Salamandre (Mostaganem). Les quatre premières, sont des espèces autochtones (Holothuria poli, Holothuria tubulosa, Holothuria forskali et Holothuria sanctori) ; alors que la cinquième est une espèce invasive en méditerranée (Holothuria arguinensis). L’objectif est d’avoir un aperçu sur le comportement trophique d’Holothuria arguinensis, ainsi que de voir si cette dernière entre en compétition avec les quatre autres espèces, dans l’acquisition des sources alimentaires. Toutes les holothuries étudiées utilisent presque les mêmes ressources trophiques. Celles-ci sont constituées d’une fraction végétale (diatomées, algues macrophytes, cyanophycées, feuilles vivantes et mortes de Posidonia oceanica) et d’une fraction animale (spicules d’éponge, crustacées, coquilles de mollusques bivalves, foraminifères et nématodes). Les foraminifères constituent l’aliment le plus consommé par H. poli et H. tubulosa (avec 17.33% et 29.33% respectivement) ; tandis que c’est la fraction végétale qui est la plus appréciée par H. forskali (les diatomées avec 28.66% et les algues avec 20.66%) et H. sanctori (les algues avec 31.33% et les diatomées avec 21.33%). Il est également à noter que les crustacées sont très consommées par les quatre espèces autochtones (21.33%, 16%, 10% et 9.06%, chez H. forskali, H. sanctori, H. tubulosa et H. poli respectivement). Holothuria arguinensis se démarque par une forte consommation de la fraction animale, représentée par les coquilles de mollusques bivalves (24.80%), les spicules d’éponges (11.6%) et les nématodes (6.80%) ; quoi que les crustacées et les foraminifères ne sont pas consommées. Les algues (avec 27.80%), sont également très consommées par H. arguinensis, contrairement aux cyanophycées qui ne sont pas consommées. L’analyse statistique réalisée (Permanova), a montré une différence très hautement significative (P < 0.001), entre Holothuria arguinensis et les quatre autres espèces d’holothuries étudiées. Le positionnement multidimensionnel non métrique (NMDS), montre également que H. arguinensis est une espèce qui peut être qualifiée de "spécialiste" (à niche trophique étroite), en comparaison avec les espèces autochtones étudiées. A partir de ces résultats, on estime que l’espèce invasive H. arguinensis, ne présente aucune compétition avec les quatre autres holothurides autochtone étudiées. Cette espèce invasive préfère des ressources alimentaires, qui ne sont que peut consommer par les autres holothurides. |
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