Résumé:
L’inflammation intestinale représente une composante essentielle dans les troubles gastro-intestinaux, notamment la colite ulcéreuse (CU) et la maladie de Crohn (MC). Elle suscite un intérêt grandissant quant à son éventuelle modulation au moyen de substances bioactives présentes dans diverses sources alimentaires.
L’objectif central de cette thèse réside dans l’évaluation et la comparaison des activités biologiques in vitro et la modulation de la CU in vivo, de quatre substances naturelles distinctes, à savoir les peptides bioactifs extraits du thon rouge (Thunnus thynnus) par le biais d’une hydrolyse enzymatique du muscle, les peptides bioactifs issus de l’hydrolyse aqueuse du poulpe (octopus vulgaris), l’huile de thon rouge obtenue par délipidation de la farine de thon, et enfin, la glutamine.
La première étape de cette recherche se focalise sur les activités anti-oxydante et anti-inflammatoire des différents pharmaco-nutriments testées in vitro. La deuxième étape se consacre à l’évaluation des effets bénéfiques potentiels de deux différentes doses de peptides de thon rouge et de poulpe (100 et 400 mg/Kg), d’huile de thon (100 et 260 mg/Kg) et de glutamine (400 et 1000 mg/Kg) en tant que traitements préventifs et curatifs, sur un modèle expérimental de CU induite par l’administration intrarectale d’une monodose de l’acide acétique (5%,) chez des rats Wistar.
Les résultats obtenus mettent en lumière l’effet significatif des substances bioactives testées, à la fois en tant qu’agents anti-radicalaire et en tant que modulateurs de l’inflammation. La restauration de divers paramètres examinés, notamment la perte de poids, l’indice de l’activité de la maladie (IAM), ainsi que les ulcérations coliques, chez les rats soumis à des traitements préventifs et curatifs par les substances étudiées, démontre de manière concluante que ces traitements exercent un effet protecteur et curatif considérable contre la CU. En outre, les niveaux de glutathion total (GSH), l’activité de la superoxyde dismutase (SOD), le taux de malondialdéhyde (MDA) et l’activité de la catalase (CAT) ont été significativement rétablis dans les groupes ayant reçu ces substances. Par conséquent, il est envisageable que les substances bioactives d’origine marine puissent être explorées à l’avenir comme des candidats prometteurs pour le développement de traitements potentiels de la CU