Résumé:
L’importance accordée au rôle des échinodermes, en particulier les oursins dans la structure et l'évolution des phytocénoses benthiques est grandissante. Ainsi l'activité trophique des oursins a fait l'objet de nombreuses études. Cependant, en Algérie il y’a un manque de données sur leurs comportement alimentaire. Pour combler partiellement ce vide on a choisi d’étudier les préférences alimentaires de ces oursins pour mieux comprendre la place qu’ils occupent dans les réseaux trophiques.
A cet effet, on a opté pour l’échinide le moins étudié : l’oursin noir A.lixula, vivant dans le site de la salamandre, qui est caractérisé par un substrat rocheux, riche en algues photophiles mais perturbé par la pollution (rejets urbains et industriels) et une forte activité portuaire.
Ce travail, étalé sur 3 mois (mars, avril et mai 2017), a renfermé deux grands volets : le suivi des variations mensuelles des indices physiologiques (indice gonadique et l’indice de réplétion) de ces oursins noirs ; et l’étude de leurs comportements alimentaire.
L’étude des indices physiologiques indique une variation dans le temps, et que la valeur la plus faible de l’IRm coïncide avec la valeur la plus haute de l’IGm en mois de mai, qui nous poussent à dire que c’est la phase finale de la maturation gonadique qui précédera la ponte par la croissance ultime des gonades.
L’étude qualitative destinée à l'identification des items présents dans les contenus digestifs réalisée par la méthode des contacts de Jones (1968), a montré que cet oursin se comporte comme un brouteur et exerce un choix sélectif pour son alimentation, en préférant les algues rouges, suivi des algues vertes, ensuite les algues brunes en dernière position.